Immobilier : les maisons individuelles font-elles encore rêver les Français ?

par Sabine BOUCHOUL | Chronique : Maud DESCAMPS
Publié le 26 février 2024 à 10h12

Source : Bonjour !

Près de sept Français sur dix vivent dans un logement individuel.
Avec l’inflation, les ventes de maisons individuelles neuves sont en chute libre.
Maud Descamps nous explique pourquoi dans Bonjour ! La Matinale TF1.

S’il y a un grand rêve que chaque Français souhaite voir se réaliser, c'est bien celui de l’acquisition d’une maison individuelle. Toutefois, ce rêve est de moins en moins accessible. Pour preuve, un chiffre : 58 500. C’est le nombre de pavillons neuf qui s’est vendu en 2023. Des ventes en chute libre puisqu’à titre de comparaison, il s’est vendu le double en 2007. Explications de Maud Descamps dans Bonjour ! La Matinale TF1

Une flambée des prix

Si le marché s’effondre, ce n’est pas parce que la maison individuelle n’intéresse plus les Français, c’est surtout une conséquence de l’inflation. Le prix des pavillons est devenu inaccessible pour beaucoup de Français. D’après Pôle Habitat, il faut débourser 216 000 euros en moyenne pour une maison individuelle neuve, soit une augmentation de 24% par rapport à 2022. 

À cause de l’inflation, les prix des matériaux ont flambé, mais ce n’est pas l’unique raison qui explique l’effondrement du marché de la maison individuelle neuve. En effet, les nouvelles normes environnementales pèsent lourd dans le marché du bâtiment. Enfin, les taux des crédits immobiliers ne permettent pas aux familles d’emprunter. Résultat : beaucoup de ménage n’a pas accès à l’emprunt.

Des régions plus touchées que d’autres

La baisse des ventes de maisons neuves individuelles a baissé dans toutes les régions de France. Néanmoins, certains coins connaissent une baisse particulièrement spectaculaire. Ainsi, les ventes ont chuté de 56,8 % dans les Hauts-de-France, elle a baissé de 40% en Ile-de-France, dans le Grand Est ou encore en Bourgogne-Franche-Comté. La Bretagne est la seule région qui enregistre une baisse de moins de 30 %. 

Si les constructeurs et les promoteurs demandent un "plan d’action" et "un choc de l’offre" pour relancer la construction des maisons individuelles, cette crise n’est pas près de se résorber, notamment avec l’arrêt du prêt à taux zéro pour les maisons individuelles depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, ce qui rend l’accès aux crédits toujours plus compliqués. 


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Maud DESCAMPS

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